Lors de la Bataille d’Arras du 9 avril au 16 mai 1917, l’Artois est le théâtre d’affrontements redoutables. De Vimy (au nord) à Bullecourt (au sud), les Britanniques et leurs Alliés du Commonwealth engagent une entreprise de diversion. Objectif : permettre à l’armée française de mener une offensive voulue par Nivelle dans l’Aisne. Aujourd’hui, de nombreux sites de mémoire témoignent de cet épisode marquant de la Grande Guerre.

5 h 30, comme un seul homme

Quatre mille victimes par jour pendant cinq semaines. Le bilan humain de la Bataille d’Arras laisse sans voix.

En ce 9 avril 1917 à 5 h 30 du matin (heure anglaise), sur une verticale de 20 kms qui s’étire de Vimy à Bullecourt, les forces canadiennes, anglaises, écossaises, terre-neuviennes et australiennes placées sous le commandement du Maréchal Haig, partent à l’assaut des lignes allemandes.

Préparée à la Conférence de Chantilly un an plus tôt, la Bataille d’Arras doit détourner l’attention de l’ennemi vers Arras pour faciliter l’offensive française sur le Chemin des Dames.

Un parcours mémoriel qui passe notamment par le Parc Mémorial du Canada (Vimy), le monument de la 37e division britannique et le mémorial terre-neuvien (Monchy-le-Preux). D’autres monuments emblématiques jalonnent le parcours comme la statue du « Digger » australien et le Musée Jean et Denise Letaille (Bullecourt), le cimetière britannique du Faubourg d’Amiens (Arras) et le mémorial de la 9e division écossaise (Athies).

Celle-ci nous plonge à vingt mètres de profondeur, là où les tunneliers néo-zélandais creusèrent des kilomètres de galeries pour permettre aux Britanniques d’attaquer par surprise les positions allemandes. Aujourd’hui, les descendants de néo-zélandais y viennent marcher dans les pas de leurs ancêtres.

C’est le cas de Clare Mashiter dont le grand-père Robert Ronayne était ingénieur à Arras au sein de la compagnie des tunneliers néo-zélandais. Tous les 9 avril à 6h30 (heure française) comme des centaines de compatriotes du Commonwealth, elle ne manquerait pour rien au monde la poignante cérémonie du « Lever du jour » qui rend hommage aux soldats de l’Empire Britannique venus se battre pour la paix.

Extrait La Bataille: Arras, Vimy, Bullecourt… 1917 de Frédéric Logez

En 2014, cet épisode inspire l’illustrateur Frédéric Logez. L’auteur de « La Bataille: Arras, Vimy, Bullecourt… 1917 » nous offre une saisissante bande dessinée qui nous fait revivre cet épisode-clé de la Première Guerre mondiale.